Community Affiliate and Artist

Iphigénie se passionne pour les processus de cocréation documentaire. Protéiformes et en mouvement, ils alimentent et balisent sa pratique qui se déploie au fil des collaborations dans des contextes locaux et internationaux, ruraux et urbains, autochtones et non-autochtones, boréaux et austraux. Détentrice d’un baccalauréat en communication (UQAM) et d’une maitrise en études médiatiques (Université Concordia), Iphigénie s’éprend pour la création documentaire il y a plus de vingt ans et continue d’en explorer les reliefs. Avec sa collègue et amie Karine van Ameringen, Iphigénie cofonde la maison de production Les glaneuses, qui leur permet de créer des oeuvres qui leur ressemblent: « Quand reviens-tu ? » (2005), Chère Rosalía (2008), Je serai là (2010), Épilogue (2015), Les indiens, l’aigle et le dindon (2014), Le pas de la porte (2013), Novembre (2023). Leurs films soulèvent certaines questions identitaires, mettant de l’avant rencontres interculturelles, philosophies de vie (ou de mort) et, comme un mantra silencieux, l’amour des humains et l’écoute des détails. D’autres oeuvres collaboratives jonchent le parcours d’iphigénie (Eeyu Cheschaaydamowin/The Plant Gathering Project, 2013; Hands On: Women, Climate, Change, 2014; Restons-y donc, 2019; Boris, 2022). Les intérêts d’Iphigénie l’amènent parfois vers d’autres formes narratives, où l’interactivité se déploie lors de marches en territoire urbain (développement de BRIB, 2016) ou dans une installation audio-littéraire destinée aux jeunes publics (Cabanes, 2017). Au cours des quinze ans d’expérience en tant que cinéaste-mentore avec le Wapikoni mobile, l’École de cinéma et communication mapuce del Aylla Rewe Budi, le projet de recherche-création Power of the lens et la collaboration avec Nunami Sukuijainiq / Imalirijiit, Iphigénie accompagne la cocréation de plus d’une quarantaine de courts et moyens métrages en contextes autochtone, mapuce et inuit. À la lumière de ces expériences, Iphigénie conçoit l’art documentaire comme un acte politique et poétique relié aux êtres et aux territoires, outil-phare et geste-pont vers plus d’engagement sensible. Depuis un bon moment, avec les cocréatrices lanaudoises, Iphigénie se concentre à devenir chez-nous, jour après jour.