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Giovanni Princigalli est un cinéaste, historien et activiste. Il est né à Bari le 24 août 1968. Il s’installé à Montréal en 2003. Il possède les citoyennetés italienne et canadienne.
Il est diplômé en sciences politiques, option histoire-sociale, avec une thèse dirigée par le sociologue Franco Cassano. Ce dernier sera le superviseur de son premier film, le documentaire « Japigia Gagi », tourné en vivant pendant une année dans une communauté rom roumaines à la banlieue de Bari. Il a ensuite étudié le cinéma documentaire avec Carlo Alberto Pinelli, le cinéma anthropologique avec Annie Comolli et l’écriture de scénarios avec Giuseppe Piccioni et Umberto Contarello. Il est également titulaire d’une maîtrise en études cinématographiques de l’Université de Montréal. Son mémoire, dirigé par Silvestra Mariniello, portait le titre « Enchantements et désenchantement du Héros Fragiles » qui reflet bien les thématiques principales de ses films.
Parmi eux on peut citer les moyens métrages documentaires Japigia Gagi (présenté dans plusieurs festivals de cinéma ethnographique et de cinéma documentaire) J’ai fait mon propre courage (sur l’émigration italienne à Montréal) et Les fleurs à la fenêtre (tourné au Cameroun et qui a participé à plusieurs festivals de cinéma africain en Afrique et dans le monde).
Tout cela lui a valu une place de choix dans les courants les plus récents du cinéma anthropologique, du cinéma sur les Roms et sur la diaspora italienne. Les thématiques en commun sont : la condition des femmes, l’émigration, l’amour, la relation entre imaginaire et réalité, l’héroïsme du quotidien.
Pour ce qui concerne son intérêt pour l’histoire, il a rédigé des articles sur les activités politiques de sa tante Anna Maria et de son père Giacomo, sur l’émigration italienne à Montréal, sur les Roms et le Porajmos et enfin sur le socialisme.
Son père était un fonctionnaire du parti socialiste et un membre élu de l’assemblée régionale des Pouilles (dont il était l’un des fondateurs). Il a également été membre de la direction nationale de la Ligue des coopératives et l’un des fondateurs de l’Association italienne pour la paix, participant à des missions en Palestine et en Jordanie et organisant des comités et des manifestations contre la guerre au Viêt Nam et la dictature des colonels en Grèce.
La tante de Giovanni Princigalli, Anna Maria Princigalli, a servi comme officier dans la brigade partisane et garibaldienne Val Grande Martire. Incarcérée par les fascistes, elle a subi tortures et humiliations. À la fin de la guerre, elle fut l’assistante de Piaget, d’Henri Wallon et dirigea des écoles pour les anciens partisans et les orphelins de guerre.
Parmi les membres de sa famille figurent la journaliste Ada Princigalli (première correspondante étrangère à Pékin en 1970, où elle a vécu pendant sept ans) et A.M. Princigalli, professeur de droit et juriste dont les recherches ont également été publiées en Europe, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord.