Affiliée chercheuse
Camille Robert est historienne, chercheuse postdoctorale à l’Université Concordia et chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches portent sur l’histoire des femmes, du travail, du syndicalisme et des mouvements féministes au Québec. En 2017, elle a publié Toutes les femmes sont d’abord ménagères. Histoire d’un combat féministe pour la reconnaissance du travail ménager aux Éditions Somme toute. Elle a également codirigé, avec Louise Toupin, l’ouvrage collectif Travail invisible. Portraits d’une lutte féministe inachevée, paru à l’automne 2018 aux Éditions du remue-ménage. Soucieuse de contribuer à la diffusion de l’histoire, elle est membre du comité éditorial d’Histoire Engagée et collabore avec plusieurs médias et organismes.
Dans le cadre de sa thèse, elle s’est penchée sur les expériences et les résistances des travailleuses du secteur public face au tournant néolibéral de l’État québécois. Son projet postdoctoral, financé par le FRQ, s’intéresse aux mobilisations associatives et syndicales des infirmières d’origine caribéenne et philippine dans les hôpitaux québécois entre 1973 et 1993. Cette période est marquée par la formation de plusieurs groupes, tels que le Ralliement des infirmières et infirmières auxiliaires haïtiennes de Montréal, la Black Nurses Association of Quebec et la Filipino Nurses’ Association of Quebec. Ces organisations s’engagent à répondre aux besoins de leurs membres et à leur offrir un soutien, notamment face aux défis rencontrés au travail. Parallèlement, les syndicats d’infirmières s’engagent plus activement dans la lutte contre les discriminations raciales en milieu d’emploi, particulièrement grâce aux pressions de militantes, d’employées et d’élues. Cette recherche, qui s’appuie sur des entrevues et des documents d’archives, vise à mettre en lumière les parcours et les luttes des infirmières, ainsi que leurs contributions sociales, politiques et communautaires.


